mardi 20 novembre 2007

La Chine met en fiche des journalistes étrangers susceptibles de couvrir les JO-2008 de Pékin

Les autorités chinoises commence déjà à fichier les quelques 28.000 reporters étrangers qui vont couvrir les prochains Jeux Olympiques à Pékin en 2008.

"La base de données des journalistes étrangers servira à protéger les sujets interviewés et les organismes officiels (ayant à faire avec les journalistes) contre les faux envoyés spéciaux ! " a répondu Liu Binjie, ministre de l'administration générale de la presse et de l'édition à une question du quotidien chinois China Daily après une fuite dans les médias sur le fichage. Sans plus de précision.

L'Association mondiale des journaux (AMJ), basée à Vienne en Autriche, a condamné les "atteintes flagrantes et constantes" aux droits de l'Homme et à la liberté de la presse en Chine à l'approche des Jeux Olympiques de 2008, dans une résolution adoptée lundi 19 novembre.

"Le Conseil d'administration de l'AMJ appelle les autorités chinoises à libérer tous les journalistes emprisonnés et à respecter leurs promesses de réforme à l'approche des Jeux Olympiques de Pékin de 2008", indique le texte de la résolution de l'AMJ qui représente 18.000 journaux dans 102 pays ainsi que 12 agences de presse dont des agences mondiales telles AFP, AP,...

"Fermer les yeux sur ces violations des droits de l'Homme serait un scandale", affirme encore la résolution. Les journalistes étrangers ne peuvent toujours pas circuler librement, notamment au Tibet, contrairement à ce que Pékin avait promis.

lundi 19 novembre 2007

Birmanie : Voyage dans les territoires de l'opium — Myanmar : Journey to the heart of the burmese opium trade

Dirigée par une junte militaire depuis plus de cinquante ans, la Birmanie est depuis des années au ban de la communauté internationale : le pays est accusé de vivre des revenus de la drogue produite dans le triangle d’Or dans le nord ; l’opposition birmane est en prison, en résidence surveillée ou réfugiée en Thaïlande. Aujourd’hui l’économie du pays est exsangue, suite aux sanctions qui ont été alourdies après l’arrestation en mars 2003 du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi

Rangoon, janvier 2006 : « La drogue, c’est fini ! » ont promis les généraux au pouvoir. La junte, acculée, accusée d’être une « narcodictature », cherche-t-elle à exhiber ses efforts en matière de lutte contre la drogue pour changer d’image ? Pour assouplir un boycott international paralysant ? Comment croire en cette politique ?

Deuxième producteur mondial derrière l'Afganistan, la Birmanie, après deux années de baisse, la production augmente de nouveau de 26% en 2007. Les responsables du Bureau des Nations Unies contre le crime et la drogue (UNODC – United Nations Office on Drugs and Crime) est maintenant inquiet : ils doivent maintenant faire face à une situation humanitaire alarmiste dans la région. Les paysans n’ont plus de revenus suffisants, la disette se profile. D’après les ONG internationales (Transnational Institute, HRW,…), les derniers sont sacrifiés dans le processus de blanchissement de la drogue. C’est-à-dire : les seigneurs de l’opium ont désormais assez d’argent – une fois blanchi – pour se fructifier dans l’économie mondiale. Il suffit de voir nombre de complexes « casino-hôtel 5 étoiles – salon de massage » qui poussent au milieu de nulle part, en particulier dans les territoires Wa (régions spéciales semi-autonomes). Le narco-dollar est déjà investi à Rangoon, Bangkok, Kumming, Hongkong et Macao (.../...)
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Directed by a military junta for more than fifty years, Burma has been for years outlawed by the international community: the country is accused of living off the incomes generated by the drug production in the Golden Triangle in the north; the Burmese opposition are in prison, under house arrest or refuged in Thailand. Today the economy of the country is bloodless, following the sanctions that were laid down after the arrest in March 2003 of the Nobel Prize of peace Aung San Suu Kyi.

Rangoon, January 2006: "Drugs, it’s over! " promised the Generals in charge. Does the junta, driven back, accused of being a "narcodictature", seek to show its efforts to fight against drugs in order to change its image ? To soften a paralysing international boycott ? How can one believe in this policy ? (.../...)
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Le reportage complet - texte et photos - peut être vu par les utilisateurs professionnels sur mon site : www.dungvotrung.com

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