lundi 19 novembre 2007

Birmanie : Voyage dans les territoires de l'opium — Myanmar : Journey to the heart of the burmese opium trade

Dirigée par une junte militaire depuis plus de cinquante ans, la Birmanie est depuis des années au ban de la communauté internationale : le pays est accusé de vivre des revenus de la drogue produite dans le triangle d’Or dans le nord ; l’opposition birmane est en prison, en résidence surveillée ou réfugiée en Thaïlande. Aujourd’hui l’économie du pays est exsangue, suite aux sanctions qui ont été alourdies après l’arrestation en mars 2003 du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi

Rangoon, janvier 2006 : « La drogue, c’est fini ! » ont promis les généraux au pouvoir. La junte, acculée, accusée d’être une « narcodictature », cherche-t-elle à exhiber ses efforts en matière de lutte contre la drogue pour changer d’image ? Pour assouplir un boycott international paralysant ? Comment croire en cette politique ?

Deuxième producteur mondial derrière l'Afganistan, la Birmanie, après deux années de baisse, la production augmente de nouveau de 26% en 2007. Les responsables du Bureau des Nations Unies contre le crime et la drogue (UNODC – United Nations Office on Drugs and Crime) est maintenant inquiet : ils doivent maintenant faire face à une situation humanitaire alarmiste dans la région. Les paysans n’ont plus de revenus suffisants, la disette se profile. D’après les ONG internationales (Transnational Institute, HRW,…), les derniers sont sacrifiés dans le processus de blanchissement de la drogue. C’est-à-dire : les seigneurs de l’opium ont désormais assez d’argent – une fois blanchi – pour se fructifier dans l’économie mondiale. Il suffit de voir nombre de complexes « casino-hôtel 5 étoiles – salon de massage » qui poussent au milieu de nulle part, en particulier dans les territoires Wa (régions spéciales semi-autonomes). Le narco-dollar est déjà investi à Rangoon, Bangkok, Kumming, Hongkong et Macao (.../...)
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Directed by a military junta for more than fifty years, Burma has been for years outlawed by the international community: the country is accused of living off the incomes generated by the drug production in the Golden Triangle in the north; the Burmese opposition are in prison, under house arrest or refuged in Thailand. Today the economy of the country is bloodless, following the sanctions that were laid down after the arrest in March 2003 of the Nobel Prize of peace Aung San Suu Kyi.

Rangoon, January 2006: "Drugs, it’s over! " promised the Generals in charge. Does the junta, driven back, accused of being a "narcodictature", seek to show its efforts to fight against drugs in order to change its image ? To soften a paralysing international boycott ? How can one believe in this policy ? (.../...)
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Le reportage complet - texte et photos - peut être vu par les utilisateurs professionnels sur mon site : www.dungvotrung.com

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